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Tout savoir sur les stress tests bancaires
Un exercice pour déceler les éventuelles carences des établissements bancaires.
Depuis la fameuse crise de 2007-2008, les autorités européennes donnent une place de plus en plus importante au stress test. Un outil indispensable qui permet d’appréhender l’effet de conditions économiques et financières extrêmes sur les acteurs bancaires. Explications.
En quoi consiste un stress test ?
Réalisés régulièrement sous la supervision de la Banque centrale européenne, les stress tests consistent à tester la solidité des établissements bancaires et à mesurer leur capacité à absorber les chocs économiques et financiers sévères.
Concrètement, l’Autorité bancaire européenne définit, pour chaque session de tests, plusieurs scénarios catastrophes et les applique aux portefeuilles des banques.
Par exemple, le test peut consister à simuler, sur un laps de temps donné, un ralentissement de la croissance, une récession économique, une déflation, une chute violente des prix de l’immobilier, une hausse du chômage ou encore un retournement des marchés financiers.
La finalité de ces tests est donc notamment d’évaluer les pertes de l’établissement et les fonds propres qui lui seraient nécessaires pour résister à ces chocs.
Que se passe-t-il en cas d’échec ?
À l’issue du stress test, les autorités de supervision et les banques testées font le point sur les résultats. Si un établissement bancaire échoue au stress test, il dispose de quelques semaines pour présenter à la Banque centrale européenne un plan pour corriger ses dysfonctionnements.
Selon les carences révélées, la banque pourra ainsi être amenée à augmenter ses fonds propres, à procéder à des restructurations ou encore à faire appel à l’État pour bénéficier de subventions.
De bons résultats pour les banques françaises
Durant le 1er semestre 2016, 51 banques européennes (dont 6 françaises) ont fait l’objet d’un stress test. Globalement, les banques françaises sont ressorties comme les moins « stressées » du groupe testé. Les résultats ont confirmé la solidité et la capacité de résistance de nos banques à des chocs sévères. Ce qui n’a pas été le cas, notamment, de la banque italienne Monte dei Paschi, de l’autrichienne Raiffeisen et de l’espagnole Banco Popular.